Boyle WorkdiariesWorkdiary 2Page 8 of 9
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~ & du Souvenir des bonheurs qu'il avoit perdus, & du ressentiment des Malheurs ou il se voyoit ensevely.

~ Tournez encore vos yeux sur moy, & si vous estes la mesme St. si religieusement adorée du pauvre Orond. voyez que je suis encore le mesme Oronte, de qui la divine St. a esté si religieusement adorée.

~ que je ne puis trainer qu'avec horreur, & que je ne prolonge qu'avecq honte.

~ Je pense qu'un mesme Dessein nous ameine icy, mais je prie les Dieux que vous n'y soyez point conduit par une Fortune aussi mauvaise que la mienne.

~ (mais mes malheurs sont si grands) qu'il faut qu'ils me cedent un prix, que malgré moy j'emporte sur tout le reste du monde.

~ qui semblent ne demeurer au monde, que pour servir de Jouët aux inconstance, [ '& de' deleted] ou plustost de But aux persecutions de la fortune.

~ Et si vous me permettez de vous exposer mes Sentiments, je vous diray que j'ay tousjours creu, qu'il y avoit autant de Differentes sortes de Bonheur, qu'il y a de differentes sortes d'esprits; & que comme le vray Souverain bien ne consiste que dans la seule satisfaction de l'esprit; la seule diversité des Inclinations y peut mettre la Difference.

~ Le nombre des maux que ces Personnes heureuses en Apparence ont ressentis, l'emportent sur celuy des biens qui nous les font croire telles.

~ & qui abandonnant tout espoir de secours humain & de consolation humaine, n'attend l'un & l'autre que de ta divine Bonté.